Auditoire de Joinville ( Haute Marne ) , tribunal , historial et reconstitutions


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dans les années 1600

Une ville seigneuriale

Joinville dans les années 1600

Le plan de 1639 (Hôtel de Ville)

La ville continue à se développer

..........La population urbaine augmente : 940 feux en 1665 (3700 à 4200 hab), puis 959 en 1690 (3800 à 4300 hab) le maximum pour l'Ancien Régime. Le coup d'arrêt à cette expansion intervient à la fin du siècle pour retomber à 910 feux vers 1709 ( 3600 à 4000 hab).

..........Par rapport au plan de Belleforest et le plan de 1639 (ci-contre) le nombre des maisons a doublé dans les faubourgs. Le monastère des Annonciades se dresse depuis 1621 dans le faubourg d'Ecurey (ou "de Lorraine"). Celui des Ursulines va être construit dans le faubourg des Royaux en 1641, et celui des Capucins au faubourg Saint-Jacques cette même année.


Le passage des Suédois

..........En 1636 les Suédois, pourtant alliés de la France, ravagent la région :


.........."Les actes généreux qu'ils firent à leur arrivée, ce fut de piller tout ce qu'ils rencontrèrent soit ville, bourgs, villages, châteaux et maisons de religieux où ils entraient, ceux qui leur faisaient résistance tués et massacrés. A cause des rages, extorsions, vols, excès et meurtres par eux commis journellement contre ceux qu'ils rencontrèrent, fit qu'un chacun abandonna sa demeure, se retira dans les villes, châteaux et maisons fortes avec ce qu'ils pouvaient de leurs bestiaux et petites commodités.
..........Lorsqu'ils reconnurent que les villageois abandonnaient leurs demeures, ils y mirent le feu, et quand ils en trouvaient quelques-uns, ils leur liaient les mains sur les pieds et, courbés en forme de boule, leur passaient un gros bâtons sous les genoux, au milieu duquel ils mettaient une corde avec laquelle ils suspendaient les pauvres misérables en l'air, dans une cave. L'infection de leurs excréments et la fraîcheur des lieux leur causèrent des cathares dont la plupart sont morts.
..........D'autres ressentent des douleurs, ont donné tout ce qu'ils avaient , employant même la faveur de leurs amis pour trouver ce qui était hors de leur possible. Pendant les plus rigoureuses froidures de l'hiver, ils liaient les pauvres personnes toutes nues auprès des barreaux de fenêtre, et les laissaient ainsi pendre, plusieurs pendues aux crochets des cheminées mouraient en grande détresse. A d'autres, pour avoir rançon d'eux, leur chauffaient tellement la plante des pieds qu'ils les faisaient mourir misérablement. Bref, tous les jours l'on attendait que la mort des uns par glaives, d'autres par feu, d'autres noyés et autres pendus et précipités en lieux dont on n'a pu entendre nouvelle".

"Curieuses Recherches..."


Le logement des gens de guerre (suite)

..........Même en période de paix, l'habitant doit partager "le pot (ustensiles) et le sel". La cohabitation avec des soldats grossiers et brutaux est très éprouvante, Mazarin affirme que "trois jours de logement de gens de guerre incommodent plus un homme que la taille" (impôt direct).

..........Comme Charles de Guise s'est exilé, Joinville n'a plus de traitement de faveur, au contraire : en 1638 on note la "continuation des maux causés par les garnisons qui, n'étant point disciplinées et qui étaient nourries par les habitants des villes et villages, ne se contentaient pas de ce qu'on leur donnait, pillaient et ravageaient. Mr. Fisseux (lieutenant au bailliage) dit qu'il tenait d'eux que c'était à cause de la disgrâce de la Maison de Guise et que pour plaire au cardinal de Richelieu, Joinville était plus maltraitée par la garnison".

..........En 1641 Louis XIII confisque la principauté de Joinville : "le régiment de Melun qui fut cette année en garnison mit la ville en combustion, les officiers et les soldats disaient qu'on était Ligueurs et qu'ils ne connaissaient pas le duc de Guise". En 1643 "les régiments qui étaient en garnison à Joinville vivaient à discrétion et lorsqu'on faisait quelque représentation aux officiers, ils disaient qu'on ne faisait point encore assez de peine, en haine de la Maison de Guise".

..........En 1644 "Madame la duchesse de Guise et Messieurs ses enfants de retour en France ont, par leur crédit, exempté Joinville de logement de gens de guerre et de garnison, ils prenaient leur étape à Thonnance (situé hors de la principauté), ce qui fut bien agréable après les pertes et dégâts soufferts de la part des troupes, lors de leur disgrâce".


Un médecin des pestiférés

Les "pestes"

..........Les épidémies circulent à la suite des armées. Elles deviennent un révélateur l'efficacité des institutions municipales. La mesure la plus efficace est exclusion des pestiférés. "A cause des maladies contagieuses l'on fut contraint faire logettes de santé aux pauvres malades affligés au-dessus des garennes (de Vecqueville ?). Les habitants furent cotisés. Chacun (au) prorata de ses facultés de payer quelque somme de deniers modiques qui furent distribuées aux pauvres mendiants pour les empêcher d'aller quêter leur vie de porte en porte"(1631). "La contagion continua tant en la dite ville que pays circonvoisins. Pour la santé des malades affligés on fit faire des logettes de santé sur le ruisseau du Rongeant"(1632).


La ville continue à se développer

..........La population urbaine augmente : 940 feux en 1665 (3700 à 4200 hab), puis 959 en 1690 (3800 à 4300 hab) le maximum pour l'Ancien Régime. Le coup d'arrêt à cette expansion intervient à la fin du siècle pour retomber à 910 feux vers 1709 ( 3600 à 4000 hab).

..........Par rapport au plan de Belleforest et le plan de 1639 (ci-contre) le nombre des maisons a doublé dans les faubourgs. Le monastère des Annonciades se dresse depuis 1621 dans le faubourg d'Ecurey (ou "de Lorraine"). Celui des Ursulines va être construit dans le faubourg des Royaux en 1641, et celui des Capucins au faubourg Saint-Jacques cette même année.

En 1636, "la peste se mit non seulement à Joinville mais dans les villages circonvoisins où les dits Suédois avaient séjourné. De ce fait le pays demeura désert d'hommes et de bestiaux en sorte que le labourage a été délaissé, les terres incultes, les villages déserts et les maisons sans habitants".


Des saccards au travail

Cimarre pour offrir le vin d'honneur (Hôtel de Ville de Joinville)


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