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Reconstitutions Claude de L.
..........La Pompe funèbre de Claude de Lorraine a été réalisée au 10/ème. Elle compte 327 personnages.
..........Dans son petit ouvrage intitulé Le très excellent enterrement du très haut, très illustre Prince Claude de Lorraine... E. du Boullay, roi d'armes de Lorraine, raconta en détail les évènements. Arrivé à Joinville, il organisa minutieusement toutes les solennités et, le 30 Juin 1550, ordonnança le fameux cortège funèbre, de plusieurs centaines de personnes qui, du monastère de Notre-Dame de Pitié, accompagna le corps jusqu'à l'église Saint-Laurent. C'est en cette église qu'attendaient les principaux dignitaires qui avaient le privilège de ne pas "marcher par la ville".
..........Tous devaient défiler, selon leur rang, à savoir :
Les crieurs qui avaient charge de sonner leurs clochettes et crier par les carrefours : "Monsieur le duc de Guyse est trépassé, priez Dieu pour son âme",
les pauvres vêtus de noir et les pauvres vêtus de blanc, portant des torches armoriées (ci-contre),
les églises, le Bailli de Joinville et autres officiers de la justice du lieu,
les envoyés du gouvernement de Bourgogne, [dont le duc était gouverneur]
les laquais du feu Prince, et les laquais de ses fils,
les officiers domestiques du feu Prince,
Monsieur de Girondelle, gouverneur de Guise, un bâton de capitaine en sa main.
Monsieur de Morainville, comme maître d'hôtel, son bâton le bout contre terre,
le doyen et chanoines de l'église Saint Laurent (ci-contre),
le maître et chantres de la chapelle ducale,
les abbés titulaires non mitrés, crossés,
les pages d'honneur qui conduisaient les grands chevaux de l'écurie du feu duc pour son service en la guerre,
Monsieur de Vaudenay, écuyer d'écurie de feu Monsieur le duc de Guyse, conduisait son cheval de secours,
Monsieur du Hamel, écuyer d'écurie de feu Monsieur le duc de Guyse, conduisait son cheval bardé pour la bataille (ci-contre),
Après marchèrent toutes les pièces d'honneur du feu Prince :
les éperons, les gantelets, la lance, l'écu, l'armet [casque], la cotte d'armes, l'épée,
La bannière de Lorraine pour la ligne paternelle, devant les bannières d'Anjou, Harcourt, Vaudémont, Wurtemberg, Blois, Autriche, Flandres, et Navarre.
Puis la bannière de Gueldres pour la ligne maternelle devant les bannières de Bourbon, Clèves, Arquel en Hollande, l'Union de Juliers et Gueldres, Gueldres, Angleterre, Flandres, et Brabant.
Puis le pennon armorié aux armes royales et ducales du feu duc.
Puis venaient les autres pièces d'honneur du feu Prince qu'il avait à cause de ses charges du Très Chrétien Roi de France :
Monsieur d'Eclavolles, lieutenant en la compagnie de cent hommes d'armes du feu duc,
Monsieur du Mesnil de Rancey, qui portait l'enseigne des cent, hommes d'armes,
Monsieur de Paroy, qui portait le guidon de la compagnie.
"Puis, je me dis: "Vous, Lorraine, roi d'armes marchez seul devant le cheval d'honneur du Très Illustre Prince, ce que je fis environ six pas, puis je me retournai achever comme s'en suit : "
"Je dis aux hérauts du Roi : Vous, Messieurs mes confrères Dauphiné et Bourgogne, hérauts d'armes du Roi Très Chrétien, prenez ici vos rangs accoutumés, s'il vous plaît" (ci-contre).
Puis venait la cornette de feu duc qu'il portait comme Lieutenant du Roi,
Puis le manteau de l'Ordre de saint Michel.
"En cet endroit, marchait le corps du feu Prince, porté par dix gentilshommes servants" (ci-contre),
les Chevaliers de l'Ordre de Saint Michel portaient les quatre coins du drap d'or.
L'effigie avait les mains jointes, et par-dessus les gants les doigts étaient enrichis de magnifiques bagues et pierreries très excellentes. Le collier du Grand Ordre du Roi était au cou de l'effigie.
L'effigie était vêtue de son grand manteau qui était de couleur cramoisi violet et paré d'hermines.
les princes du grand deuil : (les quatre fils du feu duc)
François de Lorraine, duc de Guise et Pair de France, premier prince du grand deuil marche comme son fils aîné et principal héritier (ci-contre),
puis Claude, duc d'Aumale, second prince du grand deuil,
François, Grand Prieur de France, troisième prince du grand deuil,
et René Monsieur, quatrième prince du grand deuil.
Puis marchaient tous les gentilshommes qui étaient venus de plusieurs pays et provinces pour honorer le feu prince et prier Dieu pour son âme.
Claude de Lorraine, émail de Léonard LIMOSIN ( Musée d' Ecouen )
"Voilà comme un duc,
Pair de France Né fils de Roi, de maison souveraine
Doit être mis en chrétienne ordonnance
Dedans la terre après la vie humaine
Pour démontrer les états différentes
Entre un grand prince, un bourgeois et simple homme".